Haut potentiel intellectuel
Les caracteristiques des haut s potentiels intellectuels
Les adultes en demande d’un test de QI se questionnent souvent énormément. En effet, ils se sont déjà beaucoup renseignés (sur internet, en lisant des livres) et/ou ont eu des proches, des connaissances ou même parfois leurs enfants qui ont été diagnostiqués hauts potentiels.
Le fait d’arriver en consultation pour une demande de bilan est toujours l’aboutissement d’un long parcours semé de doutes, de remises en question et de questionnements à 360 degrés. Ces rencontres sont pour moi des moments uniques et très intenses dans la mesure où elles actent le point de départ d’un après. En effet, le test de QI avec l’analyse neuropsychologique apporte toujours des éléments de réponses sur les fonctionnements cognitifs et émotionnels.
Le premier entretien est souvent l’occasion d’exprimer ses ressentis et ses doutes / au fait d’être HPI et généralement on retrouve les mêmes leitmotivs :
-suis-je légitime à me questionner sur mon niveau d’intelligence car je ne me sens pas spécialement doué (e) ?
- je n’étais pas spécialement un excellent élève et je n’ai jamais décroché de mentions spéciales dans mes études.
- est-ce que je ne suis pas un peu prétentieux de penser que je puisse être à haut potentiel ?
Etc…
En plus d’avoir ces interrogations sur cette évaluation, on retrouve chez bon nombre d’entre eux certaines des caractéristiques décrites ci-dessous. Cette liste n’est pas exhaustive : elle représente les spécificités les plus fréquemment observées.
Les adultes qui s’interrogent sur leur mode de fonctionnement ont très souvent l’impression d’être en décalage / aux autres sur bon nombre d’aspects. Ce sentiment fait partie de leur vie parfois depuis de très nombreuses années (école primaire, collège, lycée, études supérieures).
Ce décalage est compliqué à vivre dans la mesure où il engendre de très nombreuses questions souvent sources d’angoisse et de mal-être :
"Pourquoi est-ce que je réagis différemment des autres ? Pourquoi je ne trouve pas les blagues des autres marrantes et pourquoi suis-je le ou la seul (e ) à ne pas rire ? Pourquoi ai-je l’impression que les autres ne sont pas plus touchés que ça par le sort de l’humanité et/ou de la planète ? Pourquoi est-ce que je me pose toujours 12000 questions sur l’utilité de faire cette tâche plutôt qu’une autre ?
Bien souvent, ce sentiment de décalage trouve une ébauche d’explication quand ces personnes comprennent que les autres ne fonctionnent pas de la même manière qu’eux. C’est une première prise de conscience qui peut parfois laisser place à beaucoup de
questionnement et d’incompréhension. En effet, les personnes à haut potentiel ont une vision très large de l’intérêt commun et un niveau de conscience très élevé : ils pensent qu’il est nécessaire d’agir pour le bien collectif et de l’environnement.
Prendre conscience que les autres n’ont pas cette vision des choses peut être une cruelle réalité.
Les adultes à haut potentiel réfléchissent beaucoup, vite et à 360°. Leur cerveau / mental est sans cesse en activité. Ils ne peuvent s’empêcher de penser à toutes les conséquences, causes, éventualités, hypothèses d’une situation. Ce phénomène est pour partie en lien avec la pensée en arborescence (ce concept est aujourd’hui plus ou moins discuté). Quoiqu’il en soit, les personnes ayant de hautes ressources intellectuelles voient leurs pensées foisonner et se démultiplier dès lors qu’un sujet est abordé. Elles peuvent facilement mener plusieurs tâches en parallèle créant une impression extérieure de dispersion.
Cette pensée et cette activité en « multifichiers » peuvent apparaître comme déroutantes : ces personnes peuvent être perçues comme hyperactives. Associée à cette rapidité et à cette profondeur d’analyse, les personnes HPI ont très souvent un grand esprit critique : questionner les pourquoi, les comment, les alternatives plus judicieuses, remettre en
question des décisions (y compris de la hiérarchie) sont le quotidien des HPI.
L’argumentation et la négociation font parties intégrantes de leur mode de fonctionnement.
Au sein d’une équipe, cette formidable énergie constructive peut être appréciée car elle peut
constituer un véritable moteur pour certains collègues – elle peut également être vécue
négativement par d’autres qui aspirent à plus de tranquillité et de « conformisme » dans la manière de travailler. Une étape importante consiste à intégrer que ce mode de fonctionnement n’est pas celui de la majorité des gens : cela peut fournir des éléments essentiels afin de mieux comprendre certaines réactions.
Pour les personnes à haut potentiel, réfléchir en permanence peut induire des problèmes de
sommeil avec une véritable difficulté à déconnecter le mental afin de s’offrir des pauses et des instants de répit. En effet, tout est toujours sources de questionnements et de liens infinis vers d’autres sujets. Les questions philosophiques et métaphysiques sont souvent présentes dès le plus jeune âge.
En outre, faire sans cesse des liens entre des informations, aller toujours plus loin, réfléchir à 360 degrés peut générer un niveau d’anxiété élevé avec une tendance à anticiper toutes les
conséquences (et surtout les négatives) de tels comportements ou de telle situations.
Parallèlement, ces personnes peuvent rencontrer beaucoup de difficultés à expliquer leur pensée de manière synthétique : elles se perdent dans des détails non essentiels (pour autrui), font des liens, des apartés, passent du coq à l’âne jusqu‘à parfois perdre le fil de ce qu’elles souhaitent dire et/ ou perdent également leurs interlocuteurs.
La majorité des personnes à haut potentiel ont un très haut niveau de créativité (pour autant que celui-ci n’est pas été brimé par l’environnement) – écrire, aménager, lire, dessiner, peindre, jardiner, coudre, créer, faire du sport, de la danse, jouer d’un instrument de musique... : les disciplines dans lesquelles s’investir sont multiples et peuvent donner lieu à de véritables passions débordantes, prenant une place très importante dans la vie des personnes à haut potentiel. Pas facile dans un quotidien traditionnel de pouvoir tout concilier, de pouvoir s’épanouir pleinement en se ressourçant autant que souhaité = cela peut créer de réels sentiments de frustration et de déception de ne pas pouvoir accorder suffisamment de temps à une activité qui les transporte et dans laquelle les personnes s’épanouissent pleinement (activités créant le flow).
Parallèlement, bon nombre de personnes à haut potentiel ont une curiosité, une appétence à apprendre, à découvrir en permanence et à expérimenter sans cesse de nouvelles choses. Il s’en suit des états d’excitation à l’idée d’embrasser de nouveaux univers. Le corollaire de cet état = l’ennui qui peut (très) rapidement apparaître quand les situations, les activités ou l’environnement ne portent pas ce renouveau et ne remplit pas cette fonction de « nourrissage ».
Quand elles ont trouvé un domaine qui suscite leur intérêt, les personnes HPI ont cette faculté de voir décupler leur motivation et de devenir de véritable « boules d’énergie » meneuses, enthousiastes et entrainantes. Ces personnes peuvent facilement devenir des leaders dans leur domaine avec une vision rapide et complète des choses et de leur évolution possible. Il est vraiment important de pouvoir déterminer ce qui fait vous vibrer et ce qui vous attire afin que la motivation puisse transformer le formidable potentiel en extraordinaire performance.
Si elles se posent et analysent leur vie, beaucoup de personnes HPI sont souvent insatisfaites de la vie qu’elle mène.
• Au niveau personnel, les personnes HPI ont très souvent un très fort niveau de méta connaissance (connaissance sur la connaissance et ici connaissance de soi) – elles savent intrinsèquement qu’elles possèdent un potentiel mais, parfois elles ne savent pas comment l’exploiter, ont peur de le faire et finissent par douter d’elles même et par s’interroger sur l’existence même de leurs capacités.
• Au niveau professionnel, elles sont avant tout en recherche, voire en quête de sens. Le métier qu’elles exercent doit être porteur de sens, les élever et avoir des répercussions très larges. Si elles ne trouvent pas ces dimensions dans leur profession, elles se remettent en question, perdent leur motivation et vivent leur métier comme un véritable calvaire.
Cela est amplifié quand le secteur d’activité leur plaît mais qu’elles ne peuvent pas s’épanouir dans les établissements/ entreprises dans lesquelles elles exercent leur profession.
Les conflits avec des supérieurs et des hiérarchies rigides et/ou étriquées sont inévitables.
Il s’en suit alors comme une urgence vitale à trouver une alternative à exister professionnellement en redéfinissant ses missions ou en quittant le poste occupé. Quoiqu’il en soit, les questionnements sont multiples et permanents – les Burn Out jalonnent bien souvent les parcours professionnels des personnes à HPI.
• Au niveau sentimental, il peut être compliqué de trouver un partenaire qui soit en mesure de suivre le rythme, le niveau de réflexion, d’activités, de questionnements d’une personne à haut potentiel.
En effet, les échanges s’ils ne se font pas sur un même registre peuvent vite devenir ternes et sans intérêt, comme s’ils manquaient de relief et de profondeur. L’ennui peut inévitablement s’installer dans une relation alors que les sentiments amoureux sont bien présents.
•Au niveau amical, comme quand elles étaient enfants dans la cour de récré ou plus tard au collège ou au lycée, certaines personnes HPI ont des difficultés pour se faire des amis avec lesquels elles peuvent être elles-mêmes. Partager des centres d’intérêt communs mais aussi et surtout se sentir pleinement compris peut se révéler être une mission très compliquée. Parfois ces personnes en viennent à s’adapter, à composer un rôle (faux self) : cette façade est une protection par rapport à un environnement dans lequel elles ne peuvent exister en tant qu’elles-mêmes.
Elle se caractérise par la crainte et le stress de se tromper ou d’échouer face aux situations
d’évaluation. Ce souci peut entraîner des réactions très importantes de stress / d’anxiété et paralyser totalement l’expression des compétences et du plein potentiel. Cette anxiété s’exprime parfois physiquement avec des manifestations de tremblements, des maux de ventre, des suées, des palpitations (etc..) en lien avec une évaluation, un examen, un oral, un concours ou une compétition.
Plus tard, elle peut insidieusement surgir lors d’une prise de parole en réunion, quand il faut
demander quelque chose à un (e) collègue ou à un (e) supérieur (e).
Cette anxiété peut véritablement gâcher la vie car elle constitue une véritable entrave à la liberté d’être soi en pleine possession de ses moyens. Le fait de se retrouver dans ce genre de situations (parfois depuis plusieurs années voire depuis l’enfance) peut entraîner des peurs par anticipation, de l’évitement et de la frustration.
Il se traduit par la volonté de performer à tout prix, d’être excellent et de réussir parfaitement. Ces personnes ne supportent pas de ne pas obtenir le succès de ce qu’elles entreprennent et visent sans cesse l’excellence (pour des grandes choses mais également pour des choses du quotidien, pour lesquelles le niveau d’exigence est évalué par l’entourage comme beaucoup trop élevé). Il en résulte une mise sous pression interne et permanente avec ce sentiment récurrent de ne pas avoir fait suffisamment ou assez bien. Ce phénomène répercute inévitablement de manière négative sur la confiance et l’estime de soi.
En effet, comment se sentir confiant face à ses capacités et s’apprécier pour qui l’on est quand on se retrouve sans cesse en deçà de l’objectif que l’on s’est fixé. Il peut
également s’en suivre de l’épuisement professionnel (personnes très sujettes au burn out) : toujours vouloir faire plus et au final ne jamais être satisfaite de ce que l’on a fait.
Il se caractérise par le fait de constamment douter de ses compétences et de remettre en cause sa capacité à faire / à être. Alors que la remise en question peut être porteuse et bénéfique pour aller de l’avant, certaines personnes HPI sont en permanence insatisfaite de ce qu’elles font et au final de qui elles sont.
Elles banalisent voire dénigrent leur succès et se sous-estiment en permanence. Ce phénomène est à mettre en lien avec le syndrome de l’imposteur : il concerne l’incapacité à reconnaître ses réussites (et donc ses capacités, ses compétences et sa valeur) malgré les retours positifs de l’extérieur.
Ce sont des personnes qui doutent constamment de leur légitimité et qui se trouvent indignes d’avoir par exemple la place qu’elles occupent malgré les diplômes et les succès qu’elles ont déjà obtenus. Ces personnes sont habitées par un doute envahissant et invalidant : elles ne peuvent s’attribuer la responsabilité de leur succès et préfèrent parler de circonstances « heureuses » ou de chances mais jamais de leurs compétences.
Ce phénomène peut constituer un véritable frein à l’expression du plein potentiel mais surtout créer un mal-être psychique majeur.
Les personnes à HPI ont souvent une très grande réactivité émotionnelle (parfois exacerbée) avec des réactions pouvant être jugées exagérées par l’entourage au regard de la situation vécue. Enfant, ces personnes rapportent qu’elles étaient facilement émues, attristées, peinées par des situations qui ne semblaient pas bouleverser leurs pairs.
La joie et les moments d’exaltation pouvaient tout autant poser problème au niveau de la gestion de leur intensité. Souvent, l’entourage pointait cette trop grande « sensiblerie ». Avec le temps, cette particularité ne disparaît pas mais certaines personnes apprennent à composer, à cacher leurs ressentis afin qu’ils soient socialement plus facilement acceptables.
Quoiqu’il en soit, cette hypersensibilité émotionnelle reste bien présente et constitue souvent une source d’anxiété car elles exposent à des réactions pouvant être difficilement gérables.
Chez les personnes à haut potentiel intellectuel, on trouve parfois des perceptions très importantes reliées à une ou plusieurs modalités sensorielles. Très forte sensibilité au bruit, à la lumière, au toucher – sensibilité particulière à certaines odeurs, certaines textures.
Pour échapper à ce trop plein d’informations, les personnes tendent à éviter les contextes/ situations où elles vont se retrouver en surexposition. Quand cela n’est pas possible, l’inconfort peut rapidement devenir très important et incompréhensible aux yeux d’un entourage « classiquement sensible ».
Les personnes HPI ont cette faculté de saisir les situations et même parfois les gens de manière intuitive. Elles peuvent par exemple s’imprégner de l’atmosphère d’une réunion en quelques secondes dès qu’elles entrent dans une pièce ou déceler l’état émotionnel d’une personne très rapidement et sans que celle-ci n’ait rien verbalisée. Elles peuvent ainsi s’adapter de manière rapide et peuvent comprendre les situations de manière immédiate et holistique : les solutions qu’elles proposent sont donc d’emblée ciblées et pertinentes pour peu qu’on les laisse intervenir.
Être empathique c’est avoir une très grande sensibilité face à la peine ou à la souffrance d’autrui : non seulement les émotions vécues et ressenties par autrui sont comprises et partagées mais également les conséquences qu’elles génèrent. Loin de se borner aux êtres humains, cette dimension peut s’étendre au règne animal (personnes qui ne supportent pas la chasse, la cruauté envers les animaux, qui ressentent au plus profond de leur être la souffrance qui peut être ressentie par tout être vivant) – personnes qui ressentent une connexion particulière avec tout le vivant et les enjeux écologiques qui en résultent.
Les personnes HPI ont un rapport très particulier avec l’injustice : le fait de vivre ou de connaître certaines situations injustes leur est tout simplement intolérable et peut générer un véritable déchirement intérieur. Il peut s’agir de choses ayant attrait à leur vie personnelle mais aussi et surtout de grandes causes vers lesquelles les personnes HPI se sentent naturellement engagées (protection de la planète – protection des plus défavorisés – bien-être animal…).
Bien souvent leurs réactions sont perçues comme étant trop exagérées par l’entourage. Parallèlement, l’honnêteté et le sens des valeurs sont également très importants : les personnes HPI ne peuvent négocier avec ces principes fondamentaux indispensables à leur bien-être et à leur équilibre. Elles cherchent à s’entourer de personnes ayant ces mêmes caractéristiques.
1. Le sentiment de décalage
2. Une pensée foisonnante, riche, complexe,
rapide et en perpetuelle activité
3. Un niveau de créativité élevé
4. La motivation
5. L'insatisfaction
6. L'anxiété de Performance
7. Le perfectionisme
8. Le syndrome de l'imposteur
9. Hypersensibilité émotionnelle
10. Hyperesthésie sensorielle
11. Une intelligence intuitive
12. Un très grand niveau d'empathie
13. Sens de la Justice
Quelle est la prochaine etape ?
Ce n’est pas la présence de toutes ces caractéristiques qui signe un profil de hautes potentialités intellectuelles, mais le fait de se reconnaître dans certaines d’entre elles peut être un bon indicateur.
Deux options s'offrent alors à vous :
Option n° 1
Etape 1
Je parcours la liste des caractéristiques HPI et je me retrouve dans certaines d'entre elles.
Je réalise le questionnaire pré bilan qui se base sur les caractéristiques décrites
ci-dessus.
Etape 2
Je retourne ce questionnaire, et je prends rendez-vous (en visio ou en présentiel) afin de faire le point : je saurai alors s’il est, au regard de l’analyse de mes données, judicieux de réaliser le test de QI et/ou de travailler certaines caractéristiques qui représentent des freins pour mon épanouissement.
Etape 3
Je prends rendez-vous au cabinet pour réaliser un bilan psychométrique.
Etape 4
Option n° 2
J'ai déjà réalisé un test de quotient intellectuel et je sais que j'ai un profil HPI.
Etape 1
Je réalise le questionnaire pré bilan qui se va mettre en avant les caractéristiques sur lesquelles je souhaite avancer.
Etape 2
Après analyse de ce questionnaire, je prends un rendez-vous d’1 heure afin d'évaluer la pertinence d'un coaching HPI.
Etape 3
Ma relation au haut potentiel intellectuel
• Est-ce parce que toutes les émotions étaient pour moi tellement compliquées à canaliser ?
• Est-ce parce que l’injustice sous toutes ces formes a toujours été insupportable et intolérable ?
• Est-ce parce que déroger à mes principes n’a jamais été possible, quitte à mettre mon poste au sein d’un établissement en péril ?
• Est-ce parce qu’enfant et adolescente j’avais une intuition très développée ?
• Est-ce parce que je réfléchis beaucoup, que j’envisage les tenants et aboutissants de toutes situations quitte à laisser filer de précieuses heures de sommeil ?
• Est-ce parce que le bruit me dérange profondément et que je préfère les endroits calmes et paisibles ?
• Est-ce parce qu’après 6 années universitaires, des diplômes facilement obtenus et 25 années d’expérience, je doute toujours de moi (de moi en moins, je m’améliore !!) ?
• Est-ce parce que lorsque je commets une faute d’orthographe ou une erreur dans un bilan qui contient environ 10000 mots, je me sens mal ?
• Est-ce parce que j’ai cette faculté de penser les espaces en un clin d’œil et de mettre très rapidement ma créativité au service de mon imagination ?
• Est-ce parce que mon empathie est une des caractéristiques qui me définit pleinement ?
• Est-ce parce qu’il m’est insupportable de penser à la souffrance animale ?
• Est-ce parce que j’ai fait un burn-out qui m’a laissé plusieurs mois sur la touche mais qui m’a aussi permis de redéfinir mes priorités ?
• Est-ce parce qu’aujourd’hui je peux enfin dire que ma vie est telle que je souhaite qu’elle soit ?
C’est certainement un peu de tout ça qui m’a amené tout naturellement à être sensibilisée à la problématique des personnes HPI.
Chaque enfant, chaque adulte que je reçois en bilan ou en suivi sont pour moi de merveilleuses rencontres.
Je tente, avec bienveillance, motivation et empathie, de faire que leur chemin devienne moins escarpé. Qu’ils puissent au travers des explications sur leur profil, avancer plus sereinement et exploiter pleinement leur formidable potentiel.
J’ai oublié de quel auteur est la citation dont voici le souvenir : "la vie est l’exercice le plus compliqué qu’il nous soit donné de réaliser. Certains échouent car ils tentent de copier ce que font les autres : ils n’ont pas compris que tout le monde n’avait pas les mêmes questions."
Autrement dit, oser être soi avec ses particularités, ses spécificités, c’est s’autoriser à vivre sa vie de façon pleine et entière et arrêter de vouloir se conformer aux standards, aux autres, à un carcan dans lequel il nous est impossible de rentrer.
Pendant quelque temps je me suis questionnée sur mon désir et sur la raison derrière le fait d'accompagner des personnes au profil HPI. Je me suis alors laissée surprendre non pas par UNE raison, mais par la multitude de réflexions que cette question a déclenchée en moi.
• Est-ce parce que toute petite d’aussi loin que je me rappelle intégrer des groupes et me mêler de manière fluide aux autres conversations a toujours été compliqué ?
Est-ce parce que tout au long du primaire je passais plus souvent les récrés dans les jupes des enseignantes par peur d’affronter ceux et celles qui m’avaient surnommée l’intello.
• Est-ce parce que le collège et le lycée ont pour moi étaient des années d’enfer et de souffrance ?