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Les 5 signes qui montrent que vous êtes dans une relation d’emprise

 

5 signes d'une relation d'emprise

Les relations toxiques peuvent se tisser de manière insidieuse. Loin des clichés, une relation d’emprise ne se repère pas toujours au premier regard. Elle opère souvent de façon progressive, jusqu’à brouiller les repères psychologiques et émotionnels de la personne qui en est victime. En tant que psychologue spécialisé en neuropsychologie et en dynamique d’emprise, je vous propose ici un éclairage sur les 5 signes les plus fréquents qui indiquent que vous êtes peut-être sous emprise.


1. Vous doutez constamment de vous-même.


L’un des premiers signes d’emprise psychologique, c’est la perte de confiance en soi. Sous l’influence d’un partenaire, parent ou collègue manipulateur, vos opinions, ressentis ou souvenirs sont systématiquement remis en question.


Vous entendez des phrases comme :


"Tu exagères, ce n’est pas ce qui s’est passé."

"Tu es trop sensible, tu interprètes tout mal."

" Tu dis n'importe quoi".


Ce phénomène, que l’on nomme gaslighting, est une technique classique de manipulation affective. Il fragilise vos repères cognitifs et sape peu à peu votre perception de la réalité. Vous vous remettez sans cesse en question, doutant de votre jugement, de vos perceptions et de vos souvenirs. Ce phénomène est très déstabilisant avec parfois la sensation de devenir fou/folle.



2. Vous ressentez de la peur ou de la culpabilité sans savoir pourquoi.


Une relation saine repose sur la confiance, la sérénité et non pas sur la crainte. Dans une relation d’emprise, l’autre utilise la culpabilisation, les menaces implicites ou le chantage affectif pour obtenir ce qu’il veut.


Vous vous surprenez à dire : "Je ne veux pas le/la contrarier", "J’ai peur des représailles" ou à anticiper ses réactions au point de vous auto-censurer. Vous ne pouvez pas penser ni agir sans anticiper ses réactions, ce qui peu à peu vous prive de votre spontanéité et d’une certaine légèreté : tout doit être pensé en fonction des probables réactions de l’autre. 


Cette peur chronique d’un conflit ou d’un rejet est un signal d’alarme : votre cerveau, sous stress prolongé, active des mécanismes de soumission pour préserver l’équilibre, au détriment de votre liberté psychique. Au fil du temps, vous vous contraignez à fonctionner pour éviter une nouvelle crise et/ou des heures de mutisme.



3. Votre entourage vous semble de moins en moins accessible.


L’un des objectifs inconscients (ou délibérés) d’un manipulateur est l’isolement de sa victime. Cela passe par des remarques dévalorisantes sur vos proches, des conflits attisés, ou une pression constante pour « choisir un camp ».


Vous avez peu à peu coupé les ponts avec vos amis, votre famille, ou vous vous sentez honteux de leur parler de votre relation. Il est possible également que vous préfériez espacer les rencontres favorisant les scènes, afin de ne pas « déclencher » de nouveaux conflits. Dans ce cas, vous vous sentez responsable de la mauvaise ambiance qu’engendre certaines rencontres alors que factuellement, vous n’êtes pas en cause.


Cet isolement favorise le contrôle. Privée de regards extérieurs, la personne sous emprise est plus facilement influençable, et moins apte à remettre la relation en question.



4. Vous avez l’impression de ne plus savoir qui vous êtes.


Avec le temps, la relation toxique ronge votre estime de vous, vos désirs, vos priorités. Vous vivez davantage en fonction des attentes de l’autre que selon vos propres besoins. Vous vous perdez de vue, vos priorités s’effacent pour ne répondre qu’à un seul objectif : ne pas contrarier l’autre, ne pas générer de crises, "faire profil bas".


Vous ne vous reconnaissez plus.

Vos passions, vos opinions, vos projets sont mis entre parenthèses.

Vous ressentez un vide identitaire ou une fatigue émotionnelle constante.


Ce phénomène est bien connu en neuropsychologie : il correspond à un processus dissociatif progressif, où l’esprit se met à distance de la douleur pour survivre. Mais à long terme, cette adaptation fragilise profondément le psychisme.



5. Vous restez malgré la souffrance.


C’est l’un des signes les plus puissants de l’emprise mentale : vous êtes conscient que la relation vous fait souffrir, mais vous n’arrivez pas à partir. Vous alternez entre espoir, culpabilité, loyauté et peur du changement.


Vous vous dites :


"Ce n’est pas toujours comme ça."

"Il/elle a tellement souffert, je ne peux pas l’abandonner."

"Je suis peut-être trop exigeant(e)."


Ce cycle de confusion émotionnelle est typique de l’emprise. Il repose souvent sur des phases de valorisation suivies de rejet (renforcement intermittent), qui piègent le cerveau dans une dépendance affective proche d’un conditionnement neurologique



Sortir de l’emprise : un accompagnement psychologique est possible


Prendre conscience de ces mécanismes est une première étape essentielle. Ensuite, il  est important de réaliser que sortir de l’emprise est un processus et qu’en tant que tel, il s’élabore dans le temps. En moyenne, selon la National Domestic Violence Hotline (États-Unis) et d’autres recherches en psychologie, il faut en moyenne 7 tentatives pour s’extraire d’une relation toxique. Cela illustre bien la complexité de cette reprise en mains de sa vie et de son indépendance. Ces aller et retour, qui peuvent être plus ou moins nombreux que 7, témoignent de la force de la relation d’emprise et de l’énergie nécessaire pour s’en défaire définitivement.  


En tant que psychologue spécialisée dans l’accompagnement des relations toxiques et d'emprise, je vous accompagne pour :


  • Revenir à vos ressentis

  • Identifier les schémas répétitifs

  • Restaurer votre autonomie émotionnelle

  • Travailler votre estime et votre confiance en soi

  • Vous reconstruire durablement, à votre rythme


Besoin d’un accompagnement ? Je propose des consultations individuelles pour sortir de l’emprise et reprendre confiance en vous. N’hésitez pas à me contacter pour un premier échange.

Inscrivez-vous à notre Week-end Phoenix du 3 au 5 octobre 2025 à Aigues‑Mortes : https://www.catherinebellon-psychologue.com/relation-demprise 


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